SOIRÉE D’OUVERTURE

SAMedi 9 MARS

Guillermo Labastida, artiste plasticien franco-mexicain, a étudié à l’École des Beaux-Arts de Mexico où il a fait ses premières expositions au début des années 80 avant de voyager
en Europe. Il s’installe en France en 1989. Depuis, il a participé à de nombreuses expositions en France mais aussi en Espagne, en Hongrie, en Bulgarie.

Artiste pluridisciplinaire et performeur, son travail est caractérisé par une grande liberté d’expression et une certaine légèreté. Loin des regards critiques et sociaux, tournant le dos à l’académisme, il développe la peinture gestuelle: « Partir de la tâche pour inventer l’univers, construire à l’instant, expérimenter l’inconnu en organisant l’espace ». Son seul mot d’ordre « Oser, oser en toute liberté, faire apparaître sur la toile ce qui l’habite, abandonner sa volonté pour laisser parler l’inconscient, faire confiance au corps, au geste, au point de ne pas regarder la toile, mais le bras, la main reflétés dans un miroir ».

C’est sa façon de lutter pour la vie, d’où ces couleurs rouges qui jaillissent, comme une semence qui engendre des formes sorties du néant. Il frotte ses couleurs, les taloche, les caresse au charbon, créant la vie et les fils qui les empêchent de s’envoler. Parfois les corps surgissent du vide, exposés dans leur isolement, leur solitude nous interpelle et nous ramène à notre condition humaine.

PUÁN

Professeur terne et introverti, Marcelo enseigne depuis des années la philosophie à l’Université de Buenos Aires. Un jour, se présente enfin l’occasion de briller : suite au décès de son mentor, il est pressenti pour reprendre sa chaire. Mais voilà que débarque d’Europe un autre candidat, séduisant et charismatique, bien décidé à lui aussi briguer le poste.

A travers ce duo de professeurs d’université –l’idéaliste malchanceux et le cynique triomphateur– c’est le monde actuel de l’université que l’on découvre, avec ses coups bas, ses relations de pouvoir et ses jeux d’ego. Avec ironie, sens de l’absurde et satire des mœurs, cette comédie douce-amère nous parle aussi de l’idéalisme, de la perte des idéaux et des raisons qui, au-delà de l’argent, poussent à s’engager. Et c’est avec brio, humanité et une bonne dose d’humour que sont interprétés ces deux universitaires. Nommé au Goya 2024 du Meilleur film ibéro-américain.