MERCREDI 19 MARS, après la séance de 17h30
Jean-Claude Seguin est Professeur émérite de l’Université Lyon 2. Historien du cinéma des origines et du cinéma hispanique, il est l’auteur de nombreux ouvrages de référence dont L’histoire du cinéma espagnol (1994), La production cinématographique des frères Lumière (1999), ou encore El cinematógrafo en España 1896-1906 très récemment publié en Espagne.
Il est également un contributeur actif dans des revues spécialisées où il a publié de nombreux articles éclairants sur des figures marquantes et des périodes clés de l’histoire du cinéma. Citons aujourd’hui l’article intitulé Marisa Paredes, publié dans les Actes du 2ème Congrès International du GRIMH, Images et divinités, Lyon, 2000.
Son travail continue d’enrichir le champ des études cinématographiques et d’inspirer les chercheurs et cinéphiles du monde entier.
Lire l’article dans les Actes du Colloque >
Hommage à Marisa Paredes mais aussi aux grandes figures du cinéma espagnol que les Regards ont mises en lumière pendant 25 ans.
15h20 TALONS AIGUILLES
17h30 TOUT SUR MA MÈRE

HOMMAGE À MARISA PAREDES, ADIÓS MARISA
Marisa Paredes, figure emblématique du cinéma espagnol, s’est éteinte le 17 décembre 2024 à Madrid, à l’âge de 78 ans.
Née en 1946, elle débute au cinéma à seulement 14 ans dans 091 Policía al habla de José María Forqué. Sa collaboration avec Pedro Almodóvar marque un tournant décisif dans sa carrière. Elle incarne des rôles mémorables dans Dans les ténèbres (1983), Talons aiguilles (1991), La Fleur de mon secret (1995), Tout sur ma mère (1999), Parle avec elle (2002) et La piel que habito (2011). Son talent transcende les frontières espagnoles, la conduisant à travailler avec des réalisateurs internationaux de renom. Elle apparaît notamment dans La vie est belle (1998) de Roberto Benigni et L’échine du diable (2001) de Guillermo del Toro.
Au-delà de sa carrière artistique, Marisa Paredes est reconnue pour son engagement. Présidente de l’Académie espagnole du cinéma en 2000, elle utilise sa position pour défendre la liberté d’expression et s’opposer à la guerre en Irak. Son discours lors des Goya 2003 restera gravé dans les mémoires : « Il ne faut pas avoir peur de la culture, du divertissement ou de la liberté d’expression et encore moins de la satire ou de l’humour. Nous devrions craindre l’ignorance et le dogmatisme. Nous devrions craindre la guerre. »
Marisa Paredes laisse derrière elle une filmographie riche de plus de 75 œuvres, témoignant de sa polyvalence et de sa passion pour son art. Son décès représente une perte immense pour le cinéma et le théâtre, où son élégance et son engagement ont laissé une empreinte indélébile.