LES TOURNESOLS SAUVAGES
JEUDI 16 MARS – 20H20
Fidèle des Regards depuis ses débuts, Jaime Rosales nous fera l’honneur d’inaugurer à Valence sa tournée française pour la présentation de son dernier film. C’est la quatrième fois qu’il compte parmi les invités du festival depuis sa venue pour son premier long métrage, Las horas del día, en 2003.
En 20 ans de carrière, Jaime Rosales s’est imposé comme un réalisateur espagnol de premier plan. Habitué du Festival de Cannes, c’est un auteur singulier, audacieux et exigeant en perpétuelle exploration de nouvelles formes expressives et esthétiques du langage cinématographique. Eloignés des conventions habituelles, ses films qui bousculent le regard sont toujours une expérience pour le spectateur. Ils les a tous développés avec Fresdeval Films, la maison de production qu’il a créée en 2000.
Les films de Jaime Rosales présentés aux Regards :
- Las horas del día (2003), Prix FIPRESCI à la Quinzaine des Réalisateurs
- La solitude (2007), Goya du Meilleur film et du Meilleur réalisateur
- Un tir dans la tête (2008), Prix FIPRESCI au Festival de Saint-Sébastien
- Rêve et silence (2012), sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs
- La belle jeunesse (2014), Mention spéciale du jury oecuménique au Festival de Cannes
- Petra (2018), sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs
- Les Tournesols sauvages (2022)
GIRASOLES SILVESTRES
JAIME ROSALES
ESPAGNE – 2022 – 1H47 – VOST – DRAME
Avec Anna Castillo, Oriol Pla, Quim Àvila, Lluís Marquès
Julia, 22 ans, mère de deux enfants, tombe amoureuse d’Óscar, un jeune homme conflictuel. Cependant, elle commence à avoir des doutes quant à la pertinence de ce dernier comme modèle masculin pour ses petits. Un incident inattendu va l’amener à entamer un voyage personnel, à la recherche d’un avenir plus radieux pour elle et sa famille…
Avec ce film au lumineux titre Van Goghien, Jaime Rosales s’éloigne de son cinéma radical et expérimental pour nous livrer une odyssée, un portrait en 3 étapes de sa jeune héroïne, une mère de deux bambins plongée dans la précarité financière et amoureuse et à la recherche du grand amour -ou d’un père pour ses enfants-et d’une vie décente. Rosales arrive ici, comme dans Hermosa juventud, à rendre crédibles et attachants ses personnages, leurs sensations, leurs doutes, leur agacement, leurs déceptions. Le regard qu’il porte sur eux permet de dessiner des univers au bord de la pauvreté et menacés par le déséquilibre émotionnel. On y découvre des gens qui tentent de survivre et de trouver leur place dans le monde. Ce pessimisme de fond est rehaussé par l’interprétation vive et touchante d’Anna Castillo, nouvelle pépite du cinéma espagnol, nommée au Goya 2023 de la Meilleure actrice.