CARTE BLANCHE AU GRIMH

REGARDS SUR LE CINÉMA « QUINQUI »

JEUDI 12 MARS – 20H

Le cinéma « quinqui » – mot d’argot espagnol signifiant à l’origine « ferrailleur » – a connu son heure de gloire pendant quelques brèves années sous la Transition Démocratique, entre la fin des années 70 et le début des années 80, et a attiré en Espagne des millions de spectateurs en quête de frissons bon marché, découvrant sur grand écran pour la première fois ou presque, après la mort du Général Franco, ces banlieues madrilènes violentes et déshéritées, au-delà du sinistre périphérique qu’on appelle la « M-30 », véritables réservoirs à fantasmes autant qu’à répulsions, les uns n’allant pas sans les autres, à une époque qui n’en est pas à un paradoxe ni à un retournement près. Ces jeunes voyous qui y (sur)vivent, nerveux mais souvent séduisants, ont la beauté du diable, surtout chez le réalisateur Eloy de la Iglesia, qui s’en est fait une spécialité, et un peu moins chez un Carlos Saura (Deprisa, deprisa [Vivre vite], Ours d’Or à Berlin en 1981), mais finissent souvent sous les balles de la police. On découvrira ce cinéma populaire avec intérêt, car il montre comme jamais « l’autre côté du périph’ », en quelque sorte…

La soirée sera présentée par Emmanuel Le Vagueresse, professeur de littérature et de cinéma espagnols, auteur de nombreux articles sur le cinéma de la Transition Démocratique. Il intervient dans le cadre du partenariat avec le Grimh (Groupe de Réflexion sur l’Image dans le Monde Hispanique), une association internationale visant à favoriser les échanges entre les enseignants-chercheurs qui travaillent dans le domaine de l’image et de l’hispanisme.

ELOY DE LA IGLESIA
ESPAGNE/MEXIQUE – 1980 – 1H35 – VOST – DRAME
Avec José Luis Manzano, Isela Vega, Verónica Castro, Jaime Garza, José Sacristán
FILM INÉDIT EN FRANCE

PLUS D’INFOS