Les films Latinos 2017

SEQUENCE ARGENTINE

Kóblic

De Sebastián Borensztein – 2016 – 1h32 – Argentina – VOST – Drame Avec Ricardo Darín, Óscar Martínez, Inma Cuesta, Marcos Cartoy Díaz
Argentine, 1977. Un ancien pilote et capitaine de la Marine argentine, Tomás Kóblic, s’enfuit après avoir désobéi à un ordre de l‘armée soumise à la dictature. Caché dans une petite ville du sud du pays, sa présence attire l’attention du maréchal local, à l’autorité abusive et sans scrupules. La conscience n’a nul endroit pour se cacher.

Noir, intense, tragique, plein de silences et de secrets jamais confessés, d’une cruauté émotionnelle conte-nue et d’une ambiguïté morale perturbante. Un très beau film sur la peur des autres et de soi-même.
Soirée de clôture, Ciné-tapas, samedi 18 mars à 19h30.
AVANT PREMIERE

 

Citoyen d’honneur (El ciudadano ilustre)

De Mariano Cohn et Gastón Duprat – 2016 – 1h57 – Argentine – VOST – Drame
Avec Oscar Martínez, Dady Brieva, Andrea Frigerio, Nora Navas, Belén Chavanne
L’Argentin Daniel Montovani, lauréat du Prix Nobel de littérature, vit en Europe depuis plus de trente ans. Alors qu’il refuse systématiquement les multiples sollicitations dont il est l’objet, il décide d’accepter l’in-vitation reçue de sa petite ville natale qui souhaite le faire citoyen d’honneur. Mais est-ce vraiment une bonne idée de revenir à Salas dont les habitants sont devenus à leur insu les personnages de ses romans ?

Une comédie époustouflante et inventive qui propose une réflexion pertinente sur la notion de création et son rapport au monde. Un dialogue saisissant entre fiction et réalité. Goya 2017 du Meilleur film latino-américain.
Soirée de clôture, Ciné-tapa, Samedi 18 mars à 22h15,

Mercredi 8 mars à 16h30 et 20h ; jeudi 9 mars à 16h et 20h ; vendredi 10 mars à 15h et 21h ; samedi 11 mars à 14h45 et 21h ; dimanche 12 mars à 11h et 18h45 ; lundi 13 mars à 13h30 et 21h ; mardi 14 mars à 14h et 18h ; mercredi 15 mars à 15h ; jeudi 16 mars à 18h15 ; vendredi 17 mars à 18h30

 

Le Pape François (Francisco : el Padre Jorge)

De Beda Docampo Feijóo – 2015 – 1h45 – Argentine – VOST – Biopic
Avec Darío Grandinetti, Silvia Abascal, Leonor Manso, Laura Novoa, Carlos Hipólito
Qui se cache derrière le Pape François ? Ana, jeune journaliste espagnole, est envoyée au Vatican pour couvrir le conclave de 2005. Elle fait alors la connaissance du cardinal Jorge Bergoglio, évêque de Buenos Aires, méconnu du grand public et outsider de l’élection. Se liant d’amitié, elle apprend à mieux connaître cet homme humble et atypique qui a voué sa vie à la lutte contre la dictature, la pauvreté, la drogue et l’esclavagisme moderne. Elle découvre le parcours incroyable, depuis son enfance jusqu’à son élection de 2013, de celui qu’on appelle désormais le Pape François.

Une biographie inspirée du livre Francisco, vida y revolución, de la journaliste Elisabetta Piqué, qui a connu Jorge Bergoglio avant sa consécration pontificale. Le film couvre les années argentines du futur pape, notam-ment les 15 ans où il fut archevêque de Buenos Aires.

Vendredi 10 mars à 17h30 ; dimanche 12 mars à 13h15 ; lundi 13 mars à 20h30 ; mercredi 15 mars à 17h15 ; jeudi 16 mars à 12h

 

Un homme charmant (La luz incidente)

De Ariel Rotter – 2015 – 1h34 – Argentine – VOST – Drame
Avec Érica Rivas, Marcelo Subiotto, Susana Pampín, Greta Cura, Lupe Cura
Buenos Aires, années 60. Luisa perd son mari dans un accident. Après cette difficile épreuve, la jeune femme revient peu à peu à la réalité. Un soir, elle rencontre Ernesto, qui tombe aussitôt amoureux d’elle. Soucieuse d’offrir un cadre de vie sécurisant à ses deux petites filles, mais encore en plein deuil, Luisa ne sait comment gérer les avances de cet homme troublant et séduisant. Mais Ernesto est un homme pressé. Il est prêt à s’engager. Il parle déjà d’avenir. D’abord prévenant, il devient vite insistant, envahissant, étouffant.

Un film d’une perfection formelle éblouissante sur le destin d’une femme prisonnière de son milieu, subtilement interprétée par la magnétique Erica Rivas, l’inoubliable mariée des Nouveaux sauvages. Prix Fipresci au Festival de Cannes 2015.

Jeudi 9 mars à 18h05 ; samedi 11 mars à 17h ; dimanche 12 mars à 15h1 ; mardi 14 mars à 16h15 ; vendredi 17 mars à 14h45

 

Madres de los dioses

De Pablo Agüero – 2015 – 1h17 – Argentine – VOST – Documentaire
Avec Geraldine Chaplin, Samiha Aguirre, Maicoño Guitart, María Merino, Humana Espectral Amarilla
Au fin fond de la Patagonie, quatre femmes ont décidé de tout quitter et de repartir à zéro avec un objectif : construire un temple œcuménique, une «arche de Noé postmoderne».

Le portrait hypnotique, mystérieux et sans concession de femmes que la vie n’a pas épargnées mais qui puisent leur force dans la spiritualité. Un voyage troublant sur une terre où toutes les utopies semblent possibles. Pablo Agüero, réalisateur du très beau film Eva ne dort pas, se veut athée mais rend belle la quête mystique de ses héroïnes et le monde qu’elles semblent à chaque instant réinventer.

Mercredi 8 mars à 13h ; vendredi 10 mars à 19h ; dimanche 12 mars à 18h ; lundi 12 mars à 17h ; mercredi 15 mars à 17h30 ; vendredi 17 mars à 17h45

 

 

L’Histoire officielle (La Historia oficial)

De Luis Puenzo – 1985 – 1h52 – Argentine – VOST – Drame
Avec Norma Aleandro, Héctor Alterio, Hugo Arana, Guillermo Battaglia
1983. Alicia, professeur d’histoire dans un lycée de Buenos Aires, mène une vie tranquille et bourgeoise avec son mari et la petite Gaby qu’ils ont adoptée. Dans sa vie professionnelle comme dans sa vie privée, elle a toujours accepté «la version officielle» jusqu’au jour où le régime s’effondre. L’énorme mensonge se fissure, et Alicia se met à suspecter que Gaby pourrait être la fille d’un disparu. Débute alors une inexorable quête de la vérité dans laquelle Alicia pourrait bien tout perdre.

30 ans après, le film a gardé toute sa puissance dramatique et reste un témoignage poignant sur la transi-tion démocratique en Argentine. Sorti à Buenos Aires en avril 1985, il fut l’un des premiers films à révéler l’ampleur des crimes de la junte et à démasquer les mensonges de la propagande d’État.

jeudi 9 mars à 14h ; mardi 14 mars à 17h45 ; vendredi 17 mars à 21h

REPRISE COPIE NEUVE

 

SEQUENCE MEXIQUE

La región salvaje

De Amat Escalante – 2016 – 1h40 – Mexique – VOST – Drame
Avec Ruth Ramos, Simone Bucio, Jesús Meza, Edén Villavicencio
Alejandra élève ses deux enfants avec son mari Angel dans une petite ville. Leur vie va changer avec l’arrivée de Veronica. Celle-ci leur confie que dans les bois se trouve une cabane qui n’appartient pas à notre monde et qui peut résoudre tous leurs problèmes. Son pouvoir est irrésistible – Alejandra et Angel devront faire la paix avec… ou subir sa rage.

Connu pour son cinéma féroce et très controversé (Sangre ou Heli qui lui a valu le prix de la mise en scène à Cannes en 2012), le réalisateur mexicain Amat Escalante confirme sa réputation “d’enfant terrible du cinéma” avec ce long-métrage qui mêle sexualité, chronique réaliste et fantasmagorie.

Lundi 13 mars à 20h45 – séance unique

 

Soy Nero

De Rafi Pitts – 2016 – 1h58 –  Mexique, France, Allemagne – VO anglais/espagnol – Drame
Avec Johnny Ortiz, Rory Cochrane, Ian Casselberry, Aml Ameen
Fils d’immigrés mexicains, Nero, 19 ans, a grandi aux Etats-Unis avant d’être rapatrié sans ménagement vers son pays d’origine. Étranger au Mexique, il est décidé à repasser la frontière coûte que coûte. Il parvient enfin à retrouver son frère, Jesús, qui vit à Los Angeles. Pour échapper à la vie de misère à laquelle le condamne sa condition de clandestin, Nero décide de s’engager dans l’armée avec l’espoir d’obtenir la citoyenneté américaine. Il rejoint alors le front des green card soldiers…

Un film humaniste qui questionne la valeur d’une identité devenue incertaine et la logique absurde d’un étiquetage de l’individu. Une histoire de migrant racontée avec intensité.

Mercredi 8 mars à 16h30 ; vendredi 10 mars à 16h45 ; samedi 11 mars à 14h45 ; lundi 13 mars à 18h30 ; mardi 14 mars à 20h ; vendredi 17 mars à 13h

 

Tiempo de morir

De Arturo Ripstein – 1965 – 1h30 – Mexique – VOST – Drame
Avec Jorge Martínez de Hoyos, Marga López, Blanca Sánchez, Tito Junco
Juan Sayago revient dans son village après 18 années de prison, après avoir été accusé d’avoir tué Raúl Trueba, un vendeur de chevaux. Juan veut reprendre une vie tranquille mais il sait que Julián et Pedro, les fils de Raúl, ont juré de venger leur père. Il retrouve Mariana, une veuve dont il a été le fiancé. Tout le monde conseille à Juan de quitter la ville, mais Mariana ne veut pas partir avec lui. Provoqué en duel par Julián dans le désert où a été tué Trueba, Juan reprend les armes et se tient prêt à se défendre.

1er long-métrage réalisé par Arturo Ripstein à 21 ans sur un scénario signé García Márquez et Carlos Fuentes. Un western sombre dont la maîtrise classique constitue une véritable leçon de mise en scène.

Samedi 11 mars à 17h ; mercredi 15 mars à 20h45 ; samedi 18 mars à 16h30

REPRISE COPIE NEUVE

 

SEQUENCE CHILI

 

Neruda

De Pablo Larraín – 2016 – 1h49 – Chili – VOST – Biopic
Avec Gael García Bernal, Alfredo Castro, Luis Gnecco, Pablo Derqui
1948, la Guerre Froide s’est propagée jusqu’au Chili. Au Congrès, le poète et sénateur communiste Pablo Neruda critique ouvertement le gouvernement pour l’emprisonnement de mineurs en grève. Le président Videla demande alors sa destitution et confie au redoutable inspecteur Óscar Peluchonneau le soin de procéder à son arrestation. Neruda et son épouse, la peintre Delia del Carril, échouent à quitter le pays et doivent se cacher. Traqué par la police, Neruda va se réinventer et devenir un symbole pour la liberté et une légende littéraire en écrivant le Canto General, recueil de poèmes et ode vibrante à l’Amérique Latine.

Un anti-biopic éblouissant, fantasque et libre. Un grand poème visuel et épique vibrant d’une chaleur romanesque.

Mercredi 8 mars à 21h ; vendredi 10 mars à 14h45 ; dimanche 12 mars à 11h ; mardi 14 mars à 12h ; jeudi 16 mars à 17h45

 

Nunca vas a estar solo (You’ll never be alone)

De Alex Anwandter – 2016 – 1h21 – Chili – VOST – Drame
Avec  Sergio Hernández, Andrew Bargsted, Gabriela Hernández, Edgardo Bruna
Santiago du Chili. Pablo, un jeune lycéen se découvre une passion pour le cabaret. Mais un jour il est victime d’une violente agression homophobe qui le laisse dans le coma. Juan, son père, désespéré, met tout en œuvre pour trouver les coupables…

Ce film s’inspire de l’affaire Zamudio : en 2012, un jeune homosexuel fut brutalement agressé à la sortie d’une discothèque de Santiago. Ce fait divers est devenu un symbole contre la la violence homophobe au Chili.

Mercredi 15 mars à 21h – AVANT PREMIERE

 

Tout va bien (Aquí no ha pasado nada)

De Alejandro Fernández Almendras – 2016 – 1h35 – Chili – VOST – Drame
Avec Agustín Silva, Alejandro Goic, Luis Gnecco, Paulina García
Vicente est de retour au Chili après avoir vécu à Los Angeles. Jeune, audacieux et solitaire, c’est pour lui le temps de la détente et des fêtes dans la maison de vacances de ses parents au bord de la plage. Mais une nuit alcoolisée va changer à jamais le cours de sa vie. Le pouvoir, la manipulation et la culpabilité vont transformer de douces vacances de jeune homme de classe aisée en jours amers.

Adapté d’un fait réel très médiatisé au Chili, ce film dénonce avec causticité la corruption d’un pays où il suffit d’être riche pour échapper à la justice et à la loi.

Jeudi 9 mars à 14h ; samedi 11 mars à 13h ; dimanche 12 mars à 17h ; mardi 14 mars à 20h15 ; vendredi 17 mars à 13h ; samedi 18 mars à 17h

 

Zona franca

De Georgi Lazarevski – 2016– 1h40 – France – VOST – Documentaire
En Patagonie, au cœur de la province chilienne du détroit de Magellan, un chercheur d’or, un chauffeur routier et une jeune vigile croisent la route de touristes en quête de bouts du monde. Entre débris de l’Histoire, paysages grandioses et centres commerciaux, ils révèlent ce qui n’apparaît pas sur les prospectus des tours-opérateurs : une violence profondément enracinée dans cette terre, et qui surgit en pleine lumière lorsqu’une grève paralyse la région.

L’économie de prédation qui résume l’histoire de ce bout du monde, la destruction des singularités géographiques et humaines, la résistance qui se transmet : tout cela est raconté avec un sens de l’humain et du quotidien, de l’espace et de la nature, navigant entre la grande histoire et le présent singulier.
Mardi 14 mars à 20h, séance suive d’une rencontre avec le réalisateur Georgi Lazarevski.

Jeudi 16 mars à 16h30 ; samedi 18 mars à 13h

 

Poésie sans fin (Poesía sin fin)

De Alejandro Jodorowsky – 2015 – 2h08 – Chili – VOST – Biopic fantastique
Avec Brontis Jodorowsky, Adán Jodorowsky, Jeremias Herskovits, Pamela Flores
Dans l’effervescence de la capitale chilienne Santiago, pendant les années 1940 et 50, « Alejandrito » Jodorowsky, âgé d’une vingtaine d’années, décide de devenir poète contre la volonté de sa famille. Il est introduit dans le cœur de la bohème artistique et intellectuelle de l’époque et y rencontre Enrique Lihn, Stella Diaz, Nicanor Parra et tant d’autres jeunes poètes prometteurs et anonymes qui deviendront les maîtres de la littérature moderne

En 2013, Jodorowsky a fait son retour au cinéma avec La Danse de la Réalité après 23 ans d’absence. Ce film basé sur la première partie de son autobiographie homonyme décrivait son enfance dans sa ville
natale. Poesía sin fin se base sur la seconde partie de l’ouvrage, qui raconte son adolescence à Santiago.

Mercredi 8 mars à 18h45 ; samedi 11 mars à 18h30 ; dimanche 12 mars à 15h30 ; jeudi 15 mars à 13h

 

SEQUENCE COLOMBIE

 

Chronique d’une vie (Crónica del fin del mundo)

De Mauricio Cuervo – 2012 – 1h25 – Colombie – VOST – Drame
Avec Víctor Hugo Morant, Jimmy Vásquez, Claudia Aguirre, Juan Carlos Ortega
Pablo, 70 ans, professeur d’université à la retraite, vit enfermé dans son appartement de Bogota. Son monde s’est écroulé il y a 20 ans, lors du décès de son épouse, morte dans l’explosion d’une bombe. Felipe, son fils, père pour la première fois, est sa seule connexion avec le monde extérieur. Pendant qu’il attend la fin du monde annoncée, Pablo décide d’appeler ses ennemis pour régler ses comptes.

Le film tourne en dérision la prophétie maya selon laquelle la fin du monde devait arriver en décembre 2012. L’idée en est venue au cinéaste en 2011 quand les médias s’en sont emparés pour la monter en épingle. Meilleur film colombien au Festival de cinéma de Bogota 2012.

Jeudi 9 mars 18h15 ; samedi 11 mars à 13h ; mardi 14 mars à 16h ; mercredi 15 mars à 19h ; vendredi 17 mars à 15h15

 

SEQUENCE PEROU

 

El soñador (The dreamer)

De Adrián Saba – 2017 – 1h20 – Pérou – VOST – Drame
Avec Gustavo Borjas, Elisa Tenaud, Herbert Corimanya
Pour échapper brièvement à sa morne existence de petit criminel, Sebastián se laisse dériver dans le monde de ses rêves. C’est le seul endroit où il peut se protéger, lui et son amour pour Emilia, et échapper aux menaces du monde réel. Mais la frontière entre rêve et réalité devient floue…

Après un très beau film post-apocalyptique minimaliste, El Limpiador, le réalisateur péruvien Adrián Saba revient avec El soñador, dans lequel il explore la frontière  entre rêve et réalité. Ce long métrage a été sélec-tionné au Festival International de Berlin 2016.
Vendredi 17 mars à 20h, séance suive d’une rencontre avec le réalisateur Adrián Saba et l’acteur principal Gustavo Borjas.

 

SEQUENCE REPUBLIQUE DOMINICAINE

 

Les dollars des sables (Dólares de arena)

De Israel Cárdenas et Laura Amelia Guzmán – 2014 – 1h25 – Rép. Dominicaine – VOST – Drame
Avec Geraldine Chaplin, Yanet Mojica, Ricardo Ariel Toribio
Noeli, jeune dominicaine, se rend tous les après-midi sur les plages de Las Terrenas pour se prostituer. Parmi ses clients, Anne, une française d’âge mûr qui a trouvé dans l’île un refuge où finir sa vie. Noeli se voit bien rentrer à Paris avec Anne. Pour Noeli, la relation avec Anne est d’abord basée sur l’intérêt. Pour Anne, le commerce laisse vite la place aux sentiments qui deviennent de plus en plus ambigus au fur et à mesure qu’approche le moment du départ.

Traité avec délicatesse, le sujet évite les clichés grâce à la magnifique présence de Geraldine Chaplin, qui trouve là l’un de ses plus beaux rôles. Les Dollars des sables est une adaptation du roman éponyme du romancier français Jean-Noël Pancrazi, sorti en 2006.

Jeudi 9 mars à 20h ; vendredi 10 mars à 13h ; dimanche 12 mars à 19h30 ; lundi 13 mars à 13h ; jeudi 16 mars à 16h

 

SEQUENCE CUBA

 

Viva

De Paddy Breathnach – 2015 – 1h40 – Cuba – VOST – Drame
Avec Jorge Perugorria, Luis Alberto García, Héctor Medina Valdés, Luis Manuel Álvarez
A Cuba, un jeune homme qui coiffe les perruques d’artistes travestis, rêve de chanter dans leur cabaret. Mais son père, qui sort de prison, a d’autres rêves pour lui…

L’Irlandais Paddy Breathnach s’est pris de passion pour les spectacles de travestis lors de vacances à Cuba, et en a fait la matière de ce film chaleureux où tout ramène à l’essentiel de la vie. Des acteurs étonnants pour un mélo vibrant de vérité.

Mercredi 8 mars à 14h30 ; jeudi 9 mars à 12h ; samedi 11 mars à 21h ; mardi 14 mars à 14h ; mercredi 15 mars à 15h30 ; jeudi 16 mars à 20h

 

 

Mémoires du sous-développement (Memorias del subdesarrollo)

De Tomás Gutiérrez Alea – 1968 – 1h35 – Cuba – VOST – Drame
Avec Sergio Corrieri, Omar Valdés, René de la Cruz, Beatriz Ponchova
Un an après la révolution, Sergio, bourgeois aisé, décide de rester à Cuba malgré l’exil de sa famille aux Etats-Unis. Mais les bouleversements sociopolitiques changent l’environnement et Sergio se trouve tiraillé entre un passé qu’il refuse et un présent auquel il n’adhère pas. Il cherche alors à comprendre le contexte dans lequel son pays se trouve et ce qui lui est arrivé, passant en revue sa propre vie et ses relations avec ses maîtresses, Elena et Hanna.

Référence majeure du cinéma cubain produite à une heure de forte crispation idéologique du régime, qui soutient la répression du Printemps de Prague, ce film ambigu d’une troublante honnêteté invite le peuple cubain à jeter un regard lucide sur une révolution inaboutie. Des procédés cinématographiques quasi expérimentaux dignes des meilleures réalisations de la Nouvelle Vague.
Jeudi 16 mars à 18h30, séance suivie d’un échange avec Magali Kabous.

Lundi 13 mars à 17h
REPRISE COPIE NEUVE

 

L’accompagnant (El acompañante)

De Pavel Giroud – 2015 – 1h44 – Cuba – VOST – Drame
Avec Yotuel Romero, Armando Miguel Gómez, Yailene Sierra, Camila Arteche,
Dans les années 1980, à Cuba, les porteurs du VIH sont obligatoirement reclus dans un sanatorium mili-taire et placés sous la surveillance d’un «accompagnateur» qui doit les suivre où qu’ils aillent. Horacio Romero, boxeur accusé de dopage, est contraint de devenir l’accompagnateur de Daniel, un jeune soldat qui a contracté la maladie lors d’une mission en Afrique.

Sous la forme d’un drame classique, Pavel Giroud raconte l’histoire méconnue d’hommes et de femmes porteurs du VIH mis au ban de la société cubaine. Un film émouvant sur la lutte contre les préjugés qui évite le manichéisme et les raccourcis.
Jeudi 16 mars à 21h, séance suivie d’un échange avec Magali Kabous.

Mercredi 8 mars à 16h ; mardi 14 mars à 15h30

 

SEQUENCE EQUATEUR

 

Opération Correa épisode 1 : Les ânes ont soif

De Pierre Carles – 2014 – 1h24 – France – VF – Documentaire
Le 6 novembre 2013, dans le cadre de sa visite en France, Rafael Correa, docteur en économie, a été reçu à la Sorbonne pour une conférence exceptionnelle. Étrangement, son allocution ne fut couverte que par deux journaux, Le Monde diplomatique et L’Humanité. Pour tenter de comprendre ce boycott, une phrase prononcée lors de sa conférence, lorsqu’il explique comment l’Équateur a procédé pour réduire la pauvreté, les inégalités, le chômage et la dette tout en relançant la croissance : «Nous avons fait exactement le contraire de ce que disaient l’économie orthodoxe et le FMI et de ce que, lamentablement, est en train de faire l’Europe pour affronter la crise, avec pour résultat de l’amplifier».

Pierre Carles et son équipe démarrent leur enquête sur le «socialisme du XXIe siècle» promu par Rafael Correa avec ce 1er volet consacré au traitement médiatique de sa politique économique.
Dimanche 12 mars à 15h, séance suivie d’un échange avec Nina Faure, co-réalisatrice du second volet.

Mercredi 15 mars à 19h

 

Opération Correa épisode 2 : On revient de loin

De Pierre Carles et Nina Faure – 2016 – 1h48 – France – VOST – Documentaire
Depuis 2007 en Équateur, le gouvernement de Rafael Correa a refusé de payer une partie de la dette publique et récupéré la souveraineté sur ses ressources naturelles face aux multinationales. Grâce à des politiques de redistribution, la pauvreté a chuté de 15% et la classe moyenne a doublé en huit ans. Le budget consacré à la santé et l’éducation ayant triplé, l’espérance de vie a augmenté et l’analphabétisme a été éradiqué. Les réalisateurs débarquent dans ce nouvel Eldorado et sillonnent un pays en ébullition.

Un exercice convaincant de documentaire dialectique et un portrait nuancé qui questionne en creux la gestion de la crise économique et les politiques d’austérité en Europe.
Dimanche 12 mars à 17h30, séance suivie d’un échange avec la co-réalisatrice Nina Faure.

Mercredi 15 mars à 21h

 

Sans automne, sans printemps (Sin otoño, sin primavera)

De Iván Mora Manzano – 2011 – 1h55 – Equateur – VOST – Drame
Avec Angela Peñaherrera, Paola Baldion, Lucía Moscoso
Voici le portrait d’une génération invisible. Une balade punk racontée du point de vue de dix jeunes dont les histoires s’interconnectent, pas dans leurs destins mais dans leurs concepts : le voyage comme moyen de réin-vention, questionnant le bonheur et le système, la fraude, les limites morales, la folie, la décadence, l’amour…

Dans ce 1er long métrage tourné à Guayaquil avec panache, le cinéaste dépense une belle énergie et fait de ses histoires croisées une mosaïque à la structure complexe et soignée.

Vendredi 10 mars à 18h45 ; dimanche 12 mars à 13h ; mardi 14 mars à 17h30 ; vendredi 17 mars à 16h

 

Quand mon tour viendra (Cuando me toque a mí)

De Víctor Arregui – 2008 – 1h30 – Equateur – VOST – Drame
Avec Manuel Calisto Sánchez, Juan Martín Cueva, Ana Miranda, Ramiro Logroño
A Quito, un meurtre est commis au lever du jour. Le corps est envoyé à la morgue où travaille Arturo Fernández, médecin légiste solitaire qui préfère la compagnie de ses patients à celle des vivants. L’arrivée de ce corps va précipiter son destin et celui de son entourage. Victor va devoir affronter sa solitude et connecter le monde des morts à celui des vivants…

Les conséquences d’un meurtre servent de point de départ à une chronique chorale dont la résolution va unir les protagonistes. Arregui prend avec doigté le pouls d’une ville pour laquelle sa relation d’amour-haine est palpable.

Mercredi 8 mars à 18h ; dimanche 12 mars à 11h ; lundi 13 mars à 15h ; jeudi 16 mars à 16h15 ; vendredi 17 mars à 18h